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samedi 22 novembre 2008

Mise à plat

Je cherche... toujours...
On cherche toujours quelque chose, n'est-ce pas? Moi en tous cas, je suis toujours en train de chercher... Parce qu'il manque toujours quelque chose...
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La chaussette qui manque pour compléter la paire (souvent elle se cache sous le lit, ce qui fait une bonne base de recherche quand même)...
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La personne qui manque pour bricoler un coeur à deux ventricules (et là, normalement, ça finit sur le lit... sinon, c'est qu'il y a un vrai problème...)...
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L'activité parallèle, ou paranormale, ou parachute (para tout ce que vous voudrez) qui fera pendant à l'activité estudiantine de chercheur (encore!) solitaire en religions antiques... Quelque chose qui complète, mais qui correspondrait plus à l'autre pente de cette vie "officielle" mais néanmoins isolante...
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Je cherche un tas de trucs, de bidules, de machins, pour rafistoler la machine, coudre le patchwork, bidouiller une vie active et heureuse, quelque chose qui ait de l'allure, un sens...

Rythme binaire... tic tac.

J'ai l'impression d'être coupé en deux, comme un arbre frappé par la foudre. J'ai deux personnalités (et là on simplifie à l'extrême!).

Une claire avec ce que vous savez tous : étudiant en histoire ancienne, type banal et sans intérêt, affectionnant les photos en noir et blanc, la musique rock et métallique, les questions de géo-politique et l'humour ironico-cynique. C'est le même type qui voulut être pompier, celui qui a passé son bac en se fondant dans un mur de fond de classe, celui qui est toujours heureux de retrouver ses amis de fac, avec qui il peut se sentir normal...

Une obscure, avec ce que je cache plus ou moins (de moins en moins...) : apprenti sorcier, païen, qui apprécie les questions ésotérico-théologiques comme d'autres affectionnent des pâtisseries. Celui-là a besoin de porter des symboles, de chanter (faux, navré) sur des musiques médiévales, de siroter l'hydromel comme du jus de pommes le soir de Samhain, d'envoyer des baisers à la lune quand elle lui apparaît, d'écrire...

Car l'écriture est peut-être ce que je fais de mieux. J'ai lu récemment sur un blog (celui d'Eloa pour ceux et celles qui connaissent) que le mouvement païen francophone d'aujourd'hui se manifeste de plus en plus par la création : création artistique, artisanale... C'est vrai. Et c'est un réel bonheur. La magie, après tout, est création. Les dieux créent par la magie, les hommes font de la magie en créant.
Pour moi, il s'agirait d'écrire. Je cherche quoi... Mais s'il est vrai que la parole est un pouvoir des plus puissants et qu'il permet d'honorer les dieux aussi bien qu'un sacrifice ou que n'importe quelle offrande coûteuse, je pense que je vais continuer à écrire tel que je le fais souvent, sous le coup de l'inspiration mystique.

Je ne sais pas si c'est bien clair ou trop obscur tout ce que je dis là. C'est commun avec moi. Mais si vous continuez à me lire c'est que çà ne vous fait pas peur.

J'espère que je pourrais vivre ma magie comme j'en rêve depuis tout gosse. J'espère que vous la comprendrez quand vous la lirez.

En attendant, je cherche encore...

jeudi 13 novembre 2008

Sub Luna



Kiss to the Moon... All may come soon...
Je ne suis pas bien riche, pas bien pauvre non plus.
Je dépense sans compter pour des choses farfelues.
Je mêle toujours le réel et l'iréel, la raison et la légende,
Je vois le monde comme une carte postale qui demande
A ce qu'on écrive au verso un sens. J'ignore si ces mots
Suffiraient à rendre le monde plus faible ou plus beau.
J'essaie juste de m'y refléter, comme dans le pur cristal
D'être clairvoyant envers ce qui fut, ce qui est, et qui sait,
Ce qui sera. Tout cela vibrant à l'intérieur d'un éclat sidéral.
Pour moi, comme sur la tombe antique, je garde gravé :
NFNSNC
Lettres aussi vides de sens que la mort qui les a motivées.

Mais je garde le cristal... Il saura peut-être me guider...

Tom


Sinon, je suis content ce soir... Les bonnes nouvelles se sont accumulées sous la pleine lune. L'un quitte son commerce, pour, j'espère, une vie bien plus riche et libre, l'autre ouvre le sien, pour je l'espère, gagner en richesse matérielle ce qu'elle possède en richesse intérieure. Une autre trouve un travail, ce qui rejoint tout naturellement mes espérances précédentes. Quelqu'un encore semble avoir trouvé la perle qu'il cherchait, dans un pays qui lui était il y a peu étranger. Une autre, pour qui je me fais bien du souci même si elle ne le sait peut-être pas, paraît avoir redressé la tête, saisi le taureau par les cornes. C'est bien, tu as beaucoup à vivre.

Mes espoirs vont direct à la lune, dans un baiser.

Et je pense aussi à eux : Marie et Marie... l'une prend ses marques, l'autre les cherche peut-être encore (ne t'en fais pas, tu dois prendre confiance en toi). A José : évades-toi vers de paisibles horizons mon vieux, mais pas trop, tu as ta place ici-bas aussi. A celles dont l'anniversaire était proche... Abby, je te souhaite de te plaire dans ce que tu entreprends, tu peux montrer ta valeur et elle est grande... Maman, je suis sûr que tu te tracasses toujours autant pour un tas de monde. J'ai sans doute hérité çà de toi. Mais tu vois, les choses peuvent aller mieux, on doit l'espérer.

Et puis à tous ceux dont je ne cite pas le nom, mais auxquels je pense très fort. Je reste sur les dernières nouvelles pour fonder mes espoirs moi... Z'êtes tous dans le cristal...


Tom, l'animal sauvage qui sait aussi dire des jolis trucs...

mercredi 12 novembre 2008

Lettre de Merlin à Morgane...



J'ai regardé le ciel au coucher du soleil,
Et j'ai vu l'horizon s'embraser.
J'ai vu brûler la terre et ses merveilles,
Comme on brûle de nos jours une fée.
J'ai perçu dans le vent et la marée,
Les lamentations d'une sorcière esseulée.

Ne pleure pas Morgane, ne pleure pas.
Le jour se lèvera à nouveau pour toi.
Je sais que tu souffres, princesse,
Retranchée dans ton val sans retour,
Où tu cherches à capter l'amour
Qui veut t'échapper sans cesse.
Je sais que tu as peur de l'avenir,
Que les dieux t'abandonnent à ta folie
Où tu plongeas le jour où le roi te maudit.
Et tu te dis que ta vie n'est faite que pour le haïr.


J'aimerai te dire, Morgane, d'oublier ta colère.
Ne sois pas la sombre déesse, celle qui châtie.
Ne deviens pas la Furie infernale,
Sois plutôt la nymphe sans égale.
Mais je sais que rien ici n'est écrit.

Je suis prophète et je te le dis :
Ce sont nos choix qui font ce que nous sommes.
Il revient à chacun d'améliorer l'homme.
Pourtant tes sentiments sont là, confus,
Et tu crains qu'ils ne te dévorent toute crue.


Morgane, tu n'as pas à te sacrifier.
Tu peux vivre, être amante et mère.
Tu peux créer bien des choses dans cet univers.
Mais je sais, les choses ne s'oublient pas.
Et je vois aussi brûler les plus sacrés de nos bois.
Te souviens-tu celui où nous parlions autrefois?
Te souviens-tu, nous rêvions de changer le monde.
Il nous a bien changés en tous cas.
Et j'ai peine, ma soeur, à te voir pleurer tout bas...


Vois, Morgane, je ne suis plus qu'une onde...
Je suis sans âge, ni jeune, ni vieux, ni homme ni bête.
Je ne sais plus qui je suis, tant je me transforme.
J'éprouve comme toi la peur pour ma quête,
Et j'aimerai chaque soir que les dieux m'endorment.
Mais je sais que le jour se lèvera, et j'attends.
Je regarde la lune et je prie pour que ce jour,
Vienne ma Viviane aux yeux envoûtants.
Pour que dans le repos de l'arbre sourd,
J'emporte avec moi les lourds secrets.


Mais toi, Morgane, ne m'oublie pas.
Quand à Avalon tu te promèneras, crois vraiment,
Ma soeur, qu'en tendant l'oreille dans le vent,
Tu entendras toujours ma voix...

Tom


Ab fatas amicias sororemque meias...

vendredi 7 novembre 2008

Les petites choses de la vie...

On commence tout petit, mais devient-on jamais grand?


On construit sa vie, mais si grande puisse-t-elle être, elle est faite de petites choses, de petites briques de terre, cuites à l'émotion.


Petites journées, petites choses, mais grandes pensées, qui se mêlent pour, peut-être, s'assembler de manière à construire.



Petite journée aujourd'hui...



Une petite pièce pour commencer, un petit ordinateur (non pas si petit que çà comparé à d'autres, mais c'est toujours fascinant de voir qu'un si petit écran ouvre sur d'aussi vastes espaces...) pour s'élancer... Les projets, les espoirs d'autrui, s'installent à côté des miens. Petits projets, grands espoirs.



Petit appétit aujourd'hui, pour un grand gaillard...



Petits travaux minutieux au programme. Dépouillage de corpus, relevé d'inscriptions, retranscription de caractères grecs en petits caractères numériques. Je me donne jusqu'à Yule/Noel pour finir de recopier et cataloguer toutes les inscriptions phrygiennes sur lesquelles j'appuierai mes recherches. Ca fait beaucoup. Deux jours pour dépouiller deux volumes du Supplementum Epigraphicum Graecarum... 52 volumes en tout... - hum, Yule ou Imbolc ouais.

Gros travail, mais surtout travail de fourmi. Les caractères grecs sont nombreux, la transcription exige de respecter des règles de codification strictes et une inscription d'une ligne, si la pierre était éclatée, demande autant de temps pour être recopiée qu'une épigramme en alexandrins de douze lignes...


Petites inscriptions, grandes réflexions. De la pierre, usée, que j'imagine très bien par-delà le papier, et dont j'entends quand même battre le coeur. Celui de la pierre, mais surtout celui de l'homme qui l'a, deux mille ans plus tôt, lissée, gravée, sculptée. Celui de l'homme ou de la femme qui l'a commandée, pour y inscrire ce qu'il voulait voir durer... Quelques vers d'Homère pour honorer un mort. Quelque action de grâce, pour accomplir son voeu envers le dieu qui l'a écouté. Ou ces quelques mots qui, tandis que je les recopie avec mon clavier dévoilent leur sens en moi.

Alors que je ne maîtrise pas bien la langue, j'ai compris, quelques bribes de mots, ici ou là. Plongé dans la touffeur silencieuse de la bibliothèque, isolé dans une bulle avec un livre et un écran lumineux, obsédant, je me rends compte que je peux comprendre les mots d'un homme qui vécut il y a des siècles et des siècles, parla une autre langue, pensa différemment de moi, et dont pourtant je me sens proche, soudainement. La distance est effacée. C'est comme si ce père était là, parlant des larmes qu'il verse sur la tombe de sa fille. C'est de la poésie... un petit bout de poésie...



Et puis il y a le coup de fil. Petit appel, sur un petit téléphone, dans une petite chambre d'étudiant. Petite personne, au grand coeur. Petite conversation, des petites vies qui se racontent... Ca fait déjà plusieurs petites choses qui se mettent bout à bout... et au bout, des petits mots, gentils, qui traduisent des sentiments gros comme ca... Que j'ai du mal à imaginer. Je ne sais pas si je mérite tout çà. Je ne sais pas si je suis la personne gentille que tout le monde me décrit. Je ne suis pas la grande personne que l'on me dit que je suis. Je ne le sens pas. J'ai l'impression que l'on me parle de quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si je veux être un grand homme, une grosse tête ou une petite tête pour un homme du commun. En fait, je ne serais probablement jamais l'un ou l'autre.

Mais j'ai surtout peur de déçevoir. Je ne sais pas si je mérite qu'on me donne autant de gentillesse et d'intelligence que l'on m'en sucre ainsi. Je le prend, je l'apprécie. Certes, ça ne sert à rien de faire les faux modestes, et ça me fait plaisir que l'on me dise que je suis intelligent, ou gentil, ou que l'on est fier ou que l'on m'aime un peu, beaucoup... Car c'est ce que je veux être. Mais je sais que la réalité est plus floue, je ne sais pas comment le dire, mais je me débats toujours pour être ce que je suis et j'ai peur de déçevoir. De blesser peut-être, même si je vois mal en quoi.


Le fait est que ces petites choses que je suis, ces petits reflets de moi dans un miroir éclaté, sont difficiles à assembler...



Dakruonto epi tumbon...

dimanche 2 novembre 2008

Résolu ou dissolu?

Voici trois bonnes résolutions... Voui, voui, voui... Mais attention, nouvelles résolutions, nouveau format. Que du négatif. Je ne vous dirai pas ce que j'ai résolu de faire. Je vous dirai ce que j'ai résolu de ne pas / plus faire.
Avec un F comme...

Fénéantiser... Flemmarder... Frimer... se (ren)Fermer... F...

Je ne serai plus fénéant (Si si, en vrai je suis fénéant, surtout l'hiver d'ailleurs. A contrôler)

Je ne frimerai pas (Je suis admis, je suis admis, je suis ad...)

Je ne serai plus fermé au monde environnant (juste un peu entrouvert, quoi. M'enfin, là, y en a qui ont remarqué que j'avais déjà commencé à appliquer cette résolution depuis peu. Je sais pas encore si ça me réussit.)

Ce que j'ai résolu est résumable en un F : je serai un peu plus faune que l'année dernière...