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lundi 22 février 2010

Etre l'homme de quelqu'un.

Il n'y a pas si longtemps je n'étais rien. Juste un atome en errance dans le multivers, un point qui part en trait dans la marge, un écorché qui se compose une peau... Quand j'y pense... le whisky seul, la philosophie où tu n'aimes que Sophie, sans image... l'histoire, la métamorphose dans le cocon de la douleur, les larmes parfois, encore marquées à l'intérieur de mes joues... Et tous ces pointillés que j'ai appris à côtoyer et que je déploie encore si souvent que je sais qu'ils accompagneront les textes de toute ma vie. (non : ...)

Depuis plus d'un an, je suis quelqu'un. Pour quelqu'un. Quand on dit qu'on ne se définit que par rapport à son prochain, c'est une vérité que l'on ne prononce pas assez. Certes, seul face à moi-même, j'ai appris à maîtriser la métamorphose, à me former moi-même, mais... (encore ces trois petits points), depuis que j'ai rencontré la fée, la nymphe sans âge qui est le miroir intérieur de mon faune, je sais qui je suis. Car je suis son homme.

Il peut paraître prétentieux de se vanter d'être l'homme de quelqu'un. Être l'homme d'exception, je veux dire, être celui qui la change, la délivre de ses peurs, la fait devenir... elle. Ce pourrait être lui, c'est elle, peut importe. C'est elle. Être celui de celle qui est celle de celui-ci. Ne pas être un - quel mythe!, être deux. Juste deux. Le chiffre pythagoricien qui débute l'accomplissement de soi-même (et hop! petite perfusion historico-métaphysique, parce que j'sens qu'on l'attend de moi;)).

Là, nous nous sommes installés ensemble (ouais, bon, j'me suis installé. Mais laissez-moi 4 minutes. Pour vous expliquer). Mais je ne suis pas chez moi. Pas trop, j'suis juste installé. Non, surtout, je suis avec elle.

L'important n'est peut-être pas d'être avec quelqu'un... l'important c'est d'être soi-même. Je suis les deux.

Philô mou sophia.