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lundi 28 septembre 2009

Né dès potron-minet

Je suis né un 28 septembre à 1h du matin, alors qu'on changeait d'heure. Ca nous a un peu déstabilisés, mon ego et moi. D'ailleurs, je suis né à l'envers, ce qui a valu à ma pauvre mère de jouer l'Alésia.
D'emblée, donc, suis à contre-courant. Et ça s'assume. Me suis couché cette nuit à l'heure à laquelle je me suis éveillé à la lumière de ce monde. Me suis aussi réveillé dès potron-minet la tête à l'envers.
J'hésite encore à diagnostiquer... j'ai des courbatures, la migraine, la gorge qui racle comme un sabot sur des tessons de bouteille et le monde autour de moi est assez confus... gueule de bois ou grippe A? Me ferait singulièrement chier d'incuber la grippe Antivingtenaires le jour où j'm'enfile 23 ans d'âge cul sec! Meuh, c'est pas pire que ceux qui chopent la dragoncelle - il y a des maladies dont on ne parle pas, sinon on saurait pourquoi. Une pensée pour l'oncle Cuthbert.

Ah oui... j'ai commencé les cours. Suis toujours pas inscrit. A contre-courant, j'vous dis...

T'as un problème? Tu vois pas la cicatrice sur le front...



(Trop court ce post? On m'a dit par texto ce matin que j'pouvais emmerder qui j'voulais, alors j't'emmerde. Mais avec toute mon affection.)

(Ah oui? et puis si t'es vraiment pas content, culture-toi par-là : "potron-minet" est une expression magnifique qui signifie grosso peto "trou-du-cul de matou", parce que c'est le chat de nos gouttières qui montre le premier son derrière le matin, et c'est lui aussi qui te réveille si tu en as un qui te fait croire que tu l'as domestiqué - de chat, pas de trou du cul ; encore que... Pour ma part, je me suis bien levé "pochtron-minet" ce matin, mais n'en faites pas trop...)

Love you.

samedi 26 septembre 2009

Lierre en fiolie...

Bon, j'vous remets dans le contexte. C'est sans conteste le contexte le plus détestable de ma vie administrative à Paris. Oui, parce que j'fais dans l'administratif aussi, 'fin la paperasse, les signatures, les voyages entre postes et autres bureaux de fonctionnaires.

J'en déduis qu'il y a trois types de fonctionnaires.
Le premier est un type discret, qu'on remarque peu mais qu'on apprécie au regard du second type. Il s'agit de l'administrateur conscient de son travail, qui le fait, avec tout l'humour que sa condition requiert pour la supporter. Certains énergumènes de ce type me sont proches et sont du genre craquant quand on les voit au coeur de leur activité, pesant savamment 80% de déconnade à la pause café et 18% de planchage sérieux, si possible dans l'urgence. Restent 2%, oui je sais, qui sont à leur discrétion...
Le second type est de ceux qu'on a envie de passer par la fenêtre pour qu'ils aillent tamponner le pavé, celui de la rue Saint-Jacques en l'occurence. On peut voir pour exemple les membres du bureau des inscriptions, validations et transferts de l'Université de Paris IV-Sorbonne, dont on a l'impression, à les regarder, 1) qu'ils se demandent ce qu'ils foutent là, et 2) que la réponse évidente ne les fait pas marrer. Ceux-là se vengent volontiers sur le premier individu qui leur demande d'être bienveillant et obligeant. Cet individu appartient souvent à la dernière catégorie.
Il s'agit en vérité du futur fonctionnaire, celui qui sait qu'il aura un jour à trancher entre l'une et l'autre situations ci-dessus décrites ou décriées pour ne pas finir hors-catégorie. C'est mon cas...

Ben franchement, autant j'ai plaisir à me réveiller le matin avec un membre du premier type dans mon lit, autant j'en ai bavé de me frotter toute la semaine à l'insipidité du deuxième. Je suis donc comme qui dirait dans l'anxiété d'une inscription administrative imparfaite et galère. J'attends de voir s'il faudra étouffer la nana des transferts avec la photocopie de mon diplôme (ce qui ne manquera pas de lui donner des couleurs et un peu d'adrénaline, ça ne peut que lui faire du bien) ou bien lui dire combien elle m'a fait mal au coeur une fois que j'aurai la certitude que mon statut d'étudiant ( = futur fonctionnaire du premier type) n'est plus remis en jeu sur l'autel de la stupidité administrative.

Quel est donc le rapport entre ça et le titre? rien, ou presque, sinon que je suis tout content d'avoir pu (malgré la contagion de cette folie qui a bien failli me pourrir même mon week-end) passer un après-midi avec deux de mes plus belles femmes, à savoir la fonctionnaire du premier type sus-mentionnée et mon adorable future infirmière misanthrope de sister. J'en ai eu des craquages au slip, dont un magnifique pendentif du style steampunk bought in Edemonium : un caducée dont le serpent enserre une fiole de verre, dans laquelle j'ai pour l'instant choisi de coincer une feuille de lierre, ce qui ne surprendra aucun des salopards de païens qui me connaissent.

Photo à venir.

jeudi 10 septembre 2009

Galères d'études et déblogage...


Me suis retrouvé tout seul hier soir.

Ca faisait un moment que ça ne m'était pas arrivé et, étrangement, je ne m'en plaignais pas. Mais d'un autre côté, ce fut bien aussi, même si j'ai mis un moment à trouver comment m'occuper.

Certains auront peut-être vu que je me suis remis à débloguer, et encore ce matin, et encore là, maintenant. La fièvre du H1N1 je l'emmerde, mais celle de la blogmania je l'accueille à bras ouverts. Elle me fait du bien. Ca défoule de débloguer. Ca désentortille les fils du cerveau, qui ont tendance à s'emmêler quand on réfléchit beaucoup mais qu'on n'écrit rien. C'est mon cas depuis quelques mois. Pourquoi?

Primo parce que les dieux m'ont comblé d'une vie sentimentale qui m'occupe beaucoup l'esprit, le coeur et le corps, ce qui est plutôt agréable, même si ça n'efface pas complètement tous les problèmes de ces trois éléments de l'être - je cite en vrac la dismorphophobie, la fatigue intellectuelle ou blaserie, les soucis pour certains membres de ma famille au sens large...

Secundo parce que les études me bouffent un temps et des efforts que je n'ai jamais fournis dans ce cadre. Oui, je sais, j'ai une image à respecter, l'intellectuel, le bon élève, bosseur et attentif. Que dalle, j'suis désolé d'insister, mais jusqu'à ce printemps dernier, j'ai plus eu une tendance générale à me laisser aller, à flâner, fournir un effort équilibré entre intérêt pour les choses étudiées et désintérêt au profit de mon autre "moi". Confus sans doute, mais bref, quoiqu'il en soit, je ne suis pas un bosseur aussi acharné que certains doivent le croire. Or, cette année, si je suis resté un flemmard patenté (avec décompte des points feigne, c'est dire!), j'ai quand même dû mettre les bouchées doubles. Les exigences d'une grande école, le besoin de prouver ma vraie valeur - d'abord à moi-même puis aux autres, ma future "corporation", je l'espère - , ont eu raison de mon flegme. Le premier à en pâtir fut mon engagement dans la vie païenne. Attention, je reste païen, mais le monde païen en lui-même m'a un peu déçu, voire beaucoup parfois, et je me replie sur moi-même pour nourrir ma propre réflexion. Or, mes études vont dans ce sens, elles m'aident à construire ma spiritualité.

Celle-ci se détache de plus en plus de concepts dépassés, comme la religion, la philosophie, la science ou l'art... En fait, c'est un vrai retour à quelque chose qui m'a toujours attiré, séduit, effrayé, motivé et qui conduit depuis tout petit ma façon de penser : la magie. Oui, je sais que ce mot paraît plus vide de sens que les concepts que je viens d'évoquer et pourtant, il l'est moins, car, plus je l'étudie et plus je me rends compte qu'il recouvre les sens de ces concepts en les intégrant, les mêlant, les annulant peu à peu pour en faire un ensemble qui est - et en même temps n'est pas - "religion", "philosophie", "science" et "art". Je devrais dire ma ou mon, car je ne veux nullement imposer une telle façon de voir, mais je suis de plus en plus convaincu de la validité de celle-ci.

Je reste un païen, de culture et non de religion, bien que polythéiste à tendance hellénique, inspiré tout particulièrement par la théologie orphique, le "phrygianisme" et les cultes phrygiens antiques, les valeurs de l'éthique grecque, etc. Mais comme la religion n'est pas pour moi un terme qui suffise à rendre compte de tout cet ensemble, que je ne peux vivre en cases séparées, je préfère parler de "culture" païenne, qui, comme le mot "magie" (mais mon idée est justement que la magie est une culture, qu'elle soit ensuite païenne, chrétienne ou autre) regroupe toutes les cases de la connaissance.

Je reste aussi divisé par nécessité : il y a le Telebinu qui réfléchit à sa propre spiritualité, qui développe sa vision de la magie et du monde, et il y a le Tom apprenti historien qui (même si l'histoire est une "fausse" science) s'attache à ne pas laisser le Telebinu influencer le travail "scientifique" de l'historien mais plutôt l'inverse. Si mes études réussissent, je saurai que ce pari est gagné. C'est aussi pour ça que je tente l'agrégation d'histoire cette année. Hormis le fait qu'elle va bientôt disparaître et que pourtant elle m'aiderait bien à devenir l'historien que j'aspire à être avec - ce souci est récent mais ne nous voilons pas la face pudibondiquement - un putain de bon salaire (oui, l'argent me coule des doigts en ce moment et je me nourris de pattes aux ketchup depuis deux ans, alors merde, de la tune!).

Septembre c'est un vrai chambard, mais jusque là gérable : à la fois je termine mon année de master, en préparant la soutenance de mon mémoire pour le 18, et je commence mon année d'agrég en suivant tous le bordel des inscriptions et en lisant à un rythme de trois bouquins en même temps. Les cours commenceront le 28 et je suis déjà prévenu que ma vie sociale et mon temps libre me passeront sous le nez. Parfois, je craquerais, j'aurais besoin de voir vos tronches. J'espère pouvoir être présent chaque fois que mes proches auront besoin de moi et j'y tiens!

En même temps, faut que je déblogue. Je commence, je sais que j'en aurais beaucoup besoin cette année, pour ne pas me perdre et pour poursuivre mes métamorphoses diverses et variées.

Si vous lisez un ou deux de mes blogs, merci. Vous m'apporterez beaucoup sans rien avoir à donner.

Alea jacta est, advienne que pourra, et que Maurice ne pousse pas le bouchon plus loin!

vendredi 4 septembre 2009

Compte-rendu de vadrouille :



Lieu : touuuuut là-haut là-haut! Là où les marmottes se grattent le bedon, où les chamoines se pèlent les sabots, là où coulent le lait et le miel - la terre promise à 1500 m.

Date : hors saison. Hors concours, même...

Météo : juste du foutage de gueule comme seuls les dieux peuvent en faire. On a dû se prendre le seul orage de la saison!


Nourriture : du pain, du saucisson, du fromage de montagne, de la 'tiflette de savoyard, et l'hydromel d'un breton des Alpes.

Beaux gosses : néant, l'âge moyen de la randonnée en hors saison se situe entre le viagra et la pierre tombale. Signalons deux branleurs torses nus qui se congratulent du biceps pour impressionner les touristes - comparé à l'âge moyen du dit touriste, y a de quoi se poser des questions...

L'exploit : avons créché à 1500 m. d'altitude!

L'événement : avons été dragonnés par un orage à cette même altitude! Ceux qui sont montés, sont redescendus...

Le plus : la nature! Se laver le matin dans un ruisseau... ça vaut tous les chocolats de la marmotte ça...


Le moins : ce dépit qui nous a pris aux entrailles à J+4.

Observations : de l'intense fricottage avec les forces de Dame Nature, ici représentée par la Déesse Blanche de ces montagnes, nous retirons un plaisir d'autant plus fort qu'il nous a coûté d'y mettre fin plus tôt que prévu... Pour finir sur un doux trémolo, Annecy m'est apparue comme un petit lot de pâtisseries à la mousse de fruits dans un panier de verdoyance végétale.