Comment faire pour que les pensées ne se fanent pas ?
Car j’ai une douce frayeur, qui se nourrit à ces eaux-là…
Y a-t-il moyen de changer en restant soi ?
Je n’ai sans doute jamais connu le bonheur qui est miens
Peut-être n’en connaîtrais-je pas de meilleur…
Comme un trésor, un deuxième trésor, au goût de j’y reviens
Il s’est lové dans un écrin de peines, d’horreurs.
La peur qui est mienne de me tromper, toujours,
D’avoir commis l’erreur, le mauvais choix, l’irréparable
Peines et engagements divers, qui m’obsèdent chaque jour
Pour me lier, m’enserrer, captivant, étouffant l’insaisissable
Tel je veux me croire, mais construire un personnage n’est pas aisé.
On lui met un nom, un visage, on le métamorphose si besoin est…
Ca, sans problème, j’y parviens facilement. Mais construire
Son histoire… Ah l’Histoire, les histoires, mon histoire…
Rien qu’une rime à broyer aux yeux voilés de l’avenir.
Trébucher serait plonger à coup de clavier dans l’abattoir
Mais nul souci privilégié, au regard de la mort et du néant
Qui tous nous attirent, nous entraînant là où tout est fin
Et commencement. Douce Hécate, tu le devais, je comprends
Mais tu me manques, tu nous manques… Je sens le chagrin
Je sens venir l’ombre qui étreint. Que de soupirs derniers,
Alors que l’air que j’expire me paraît fade et épuisé…
Toute la fatigue que j’accumule doit me rendre plus fort
Ainsi l’ai-je décidé. Mais tout dépend de ce que les Frères
Ont accepté.
Je poursuis mes pensées, je les conserve, les imprime à mon corps
Je poursuis ma métamorphose, défend mon être, et redonnerai à l’air
Un goût de reviens-y…
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