Que le temps passe...

... et comme les ombres s'effacent...

Je n'ai pas encore tout bien réalisé je pense, mais le tournant que ma vie prend m'amène toujours plus loin, et le courant m'entraîne à une vitesse qu'il n'avait encore jamais atteinte. Hermès ne me guide plus, il me pousse.

Vers l'avant, vers moi-même. Je ne peux que garder des termes occultes pour tout dire, ne peux que résumer ma vie à une course folle dans un labyrinthe faunesque. Je pense avoir trouvé un fil, une Ariane, un chemin dans le dédale...

Mais je ne peux m'empêcher de rester sur mes gardes, car qui me connaît sait que la solitude m'a endurci, que les dieux m'ont éprouvé le coeur et que si ce dernier bat toujours trop vite, il ne se brise plus si facilement.

J'ai conscience que je peux enfin réaliser des rêves, que ceux-ci sont tirés de l'immatériel par la magie du caducée et qu'il ne revient qu'à moi de faire les bons choix, en maniant la barre entre imaginaire et réel, entre naturel et surnaturel, entre passé et avenir.

J'ai peur de tout dire plus clairement, par souci de tout préserver, le nouveau comme l'ancien. Il y a cette différence entre le clair et l'obscur, encore et toujours. Il y a le froid de la pierre dure mais solide, et la chaleur des baisers tendre au fond des bois... Il me faut garder l'équilibre, car la magie de l'elfe est parfois piège. Il n'est pas bon de se laisser entraîner entièrement dans l'autre monde et il convient de garder un pied sur terre... J'espère pouvoir y arriver...

En tous les cas, rien n'a jamais été aussi fort : amour, amitié, espoirs...