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lundi 25 mai 2009

Caldo!!!


Le Zéphyr nous aurait-il apporté la pluie et le beau-temps ? Crénondidiou, il fait beau, il fait chaud…
Marcel et mini-jupe sont de sortie, c’est la grande parade des jeunes et jolis. Les yeux se délectent de la lumière répandue sur les corps en cours de bronzage, étalant leurs teintes chatoyantes du rouge crevette au bœuf saignant barbecue…
les papilles s’activent aussi, mais chez moi elles cherchent le frais au lieu de l’épicé pour une fois : tomates juteuses et thé glacé à mon secours !!!
Les oreilles recherchent le crépitement des percutions, le grésillement brûlant des cordes à l’unisson.
Le nez veut fuir les effluves nauséabondes qui remontent en tornade depuis que les fleurs du premier printemps se sont laissées dépasser.
La peau demande à cris la caresse du soleil, mais rentre toujours penaude effacer la pluie orageuse et la sueur passionnée dans des ablutions parfumées.

Vais-je pouvoir profiter de cet été qui m’assaille, le prendre à revers pour le maîtriser, le posséder et lui faire hurler sa puissance de monstre aux crocs de fer chauffé ? Je n’ai pas le temps de me trouver la tenue de combat, ni la coupe du guerrier. Je cherche encore le temps de prendre un métier, qui lui me privera encore d’été pour préparer inlassablement l’hiver… Le temps a comme des valeurs inversées pour moi. Il n’est jamais suffisant, toujours inquiet… Jamais le temps au présent, jamais le futur accordé.

Il suffit ! Basta ! Las de se plaindre à cors et à cris. Pour prendre l’été comme on mord un gros fruit, il me faut refouler quelques craintes glacées et chausser les bottes ailées vers l’Hespéride aux pommes d’or. Croyons, l’été sera miens !!!


Mais là, j’retourne travailler… avec un café glacé… Profitez bien, vous... j'vous souhaite de découvrir la puissance de cet été, que je pressens passionné.

vendredi 22 mai 2009

Hypnos ludans












εὐχήν

mercredi 20 mai 2009

Baskania...

Et tout d’un coup le ciel sous mes pieds.

La vague s’élance, tel un fauve qui veillait.

Le sage le sait, on ne se prend pas pour un dieu.

A trop me vanter des réponses de Venus à mes voeux,

A trop lutter contre Morphée et défier la lame de la faux

A se croire le héraut de Mercure et le défenseur de Clio,

Ai-je eu raison d’oser croire que je pouvais vivre

Entre un monde et l’autre et garder le choix libre ?

Je voudrais tellement dormir, ne jamais me réveiller

La seule pensée de ceux que j’aime m’ouvre les yeux ici-bas

La simple ambition de l’avenir me donne un sens à exister.

J’ai cru que le printemps était là, que le froid était derrière moi

Mais les doutes, ces spectres du passé, ne nous quittent jamais.

Ils sont les envoyés d’Hécate pour me rappeler, comme derrière le roi

Dans le char du triomphateur, l’esclave murmure à son oreille,

Que je suis mortel et que je ne peux prétendre à ce que je ne suis pas.

J’ai cru avoir appris que n’être rien était pire que la mort sans éveil

Je me dis maintenant qu’à force de vouloir compter pour l’autre,

Je me perds moi-même et perdrai la raison qui est vôtre

Telebinu doit-il dormir et attendre l’été prochain loin d’ici ?

Dois-je encore, bercé de rage et d’illusions déçues,

Quitter l’un et l’autre monde pour celui de l’oubli ?

Pourrais-je un jour me défaire de ces hantises d’indécis,

Être normal, d’un seul monde ? Ce n’est pas ce que j’ai choisi

J’avais conscience de faire le choix du sacrifice et de la peine

Il faut que je me batte encore et toujours contre moi-même.