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lundi 20 octobre 2008

Pépins...




L'homme regarde tourner la roue, fasciné...
Ses yeux suivent du doigt le cercle tracé,
Pourchassent l'un après l'autre les jours clés,
Les noeuds de pouvoir, qu'une déesse a serrés,
Les points de passages, qu'un mage a marqués.


Il se sent porté par un courant, porté en avant.
Ses fantômes sont ceux du passé, souvenirs émouvants.
Ses rêves l'entraînent loin dans l'avenir, loin dans le temps.
Mais quand aujourd'hui passe, à nouveau, il comprend
Que le seul intérêt pour l'homme se compte au présent.


La feuille tombe, repoussée par l'esprit...
Mauvais présage. L'homme regarde ses amis,
Et en silence, il fait tout son possible. Il prie.


Proserpine en son palais, reste sourde à sa voix.
L'hiver s'approche, ronge l'homme qui a peur du froid.
Tel le dieu, il tait sa colère; Telebinu endors toi...


Tom



Par honte du pillage intensif auquel je me soumets, je décide de révéler certaines de mes sources non officieuses (les officielles donc, même si c'est malgré elles)... les photos proviennent de ce site :

lundi 13 octobre 2008

To the goddess... to the mother

Un peu en panne de mots... la pleine lune joue à fond en ce moment, mais si mon inspiration joue sur d'autres tableaux, je pense avoir trouvé les paroles qui conviendraient ici...





Mother you are

always around

Let me tell you you're the only one.

Mother, when I see that look in your eyes

I know that you're my only child

And you make my world around

and round and round

and round and round

and round and round


Amio sumoni

Yofanati vorento

Amere coreni

Yoa simento canante

Rentiro men foni

Senti re da muntera

Ioshepa runo

Solite tiro re tira-o-o


Do you love your mother

Like I love mine?

Do you wanna hold her

All through the night?

The silence is my soul

Love just agree

Rest...


Do you love your mother

Like I love mine?

Do you wanna be

A one and only child

Desires of your soul

Love just agree

Rest...I rest my head on her chest

Head on her chest

Head on her chest

Do you love your mother

Like I love mine?


Amio sumoni

Yofanati vorento

Amere coreni

Yoa simento canante

Rentiro men foni

Senti re da muntera

Ioshepa runo

Solite tiro re tira-o-o


Era


Prière, hymne, simple poème... tout à la fois. Pour les refrains en langue imaginaire, inventez votre traduction. J'ai déjà fort à faire avec les langues étrangères et les langues mortes!

jeudi 9 octobre 2008

Thébaïde


Quand notre dernier rêve est à jamais parti,

Il est une heure dure à traverser ; c'est l'heure

Où ceux pour qui la vie est mauvaise ont senti

Qu'il faut bien qu'à son tour chaque illusion meure.



Ils se disent alors que la part la meilleure

Est celle de l'ascète au cœur anéanti,

Ils cherchent au désert la paix intérieure,

Mais cette fois encor l'espérance a menti.



J'ai voulu vivre ainsi sans amour et sans haine,

Et j'ai fermé mon âme au désir, qui n'amène

Que le regret, souvent le remords, après lui.



Mais je ne trouve, au lieu de la béatitude,

Au lieu du ciel rêvé dans l'âpre solitude,

Que la morne impuissance et l'incurable ennui.



Louis Ménard

Rêveries d'un païen mystique.

mercredi 8 octobre 2008

The bibliotheque attitude...


Petit hommage à ma bibliothécaire préférée (après toi, Mélanie, bien sûr!)...
Un p'tit bout de bonne femme, des carreaux comme des fonds de bouteille sur les yeux, la voix toute douce on dirait un chat qui marche sur du coton... Toujours elle me dit bonjour... Faut dire qu'on est entré ensemble dans cette bibliothèque. Moi, comme lecteur, elle comme bibliothécaire... J'ai été son premier inscrit. Un grand moment d'émotion. Son premier prêt aussi. Et quand elle m'a expliqué comment se servir de la photocopieuse! Je savais sur quel bouton appuyer mais bon, je voulais pas lui faire de peine. Fallait qu'elle s'entraîne.

Non, je charie, mais vraiment, j'l'aime bien cette anonyme... Ca m'réjouit, quand j'arrive, de la voir au bureau, occupée à s'emmerder comme pas possible, le regard dans le vide. On dirait que la moquette pourrait prendre feu sans que ça la perturbe outre-mesure. Moi, après la cohue du métro, ça me fait chaud au coeur.

Et personne ne jugerait que ce petit bout de bonne femme, toute menue, toute tranquille, est une vraie rebelle. Parce que v'la-t-y pas qu'moi, avec mon sens des limites temporelles et mon habitude fondamentale à ne jamais lire les règlements, surtout quand y a plein d'autres choses intéressantes à lire autour, j'avais pas emprunté le bouquin qui m'intéressait. L'autre, la deuxième bibliothécaire, en poste depuis longtemps sans doute, un physique qui justifie son aigreure, toujours en panne de mouchoir mais jamais de morve (remarquez, moquette ou pas moquette, on l'entend arriver!), qui "n'est vraiment pas contente, alors là" si une bouteille d'eau traîne sur une table (qu'elle touche pas la mienne avec ses doigts celle-là, parce que je lui pète un bras...), bref, Mimi Cracra pour l'appeler gentilment, balade sa fraise le long des tables en annonçant l'air ravi que la bibliothèque ferme. Nous sommes 17h de l'après-midi, ils ont le temps d'arriver chez eux pour Question pour un Champion...
Bref, là n'est pas la question, je me sors la tête du cul, je range mes affaires et décolle ledit postérieur de ma chaise. Direction le bureau, bien décidé à emprunter le bouquin pour potasser sagement "the Pagan Monotheism in Late Antiquity" durant la journée suivante. Mimi l'Harsouille me postillonne qu'on fait plus d'emprunt à 17h.
L'aurait été bien à la Poste, elle.
Je dis : "pardon, je ne savais pas..."
Me montre un petit bout de papier épinglé sur un exemplaire du règlement où est écrit en tout petit qu'on arrête les emprunts à 17h. C'est beau la précision, le minutage, quoi... Et elle me parlait mal cette ogresse! J'commençais juste à lui pardonner de renifler tout le temps... Je lui répond, en substance, que je ne l'ai pas lu son papier, tout petit qu'il est, et j'aurais pensé que si je demandais gentilment, on me ferais l'hommage de la même courtoisie. Grosse truie.
Mais c'était ma bibliothécaire qui se trouvait en possession de la chaise et de l'ordi à ce moment-là. Héhé. Dans une guerre faut savoir occuper des positions stratégiques.
Elle sourit et me dit "mais si mais si, j'vais le faire!".
La Bête : "Mme [censuré] a dit qu'on devait plus accepter de prêt après 17h!"
Moi : "Ah bah, j'veux pas vous causer d'ennui, hein..."
Bouille de chat, tout sourire : "Mais non, mais non, allez-y."
Duel de regards. Carabosse fait la gueule.

Une fois le bouquin emprunté, je fais un grand sourire à la compagnie et je me casse. Normal. Mais je me suis promis de rendre hommage à une rebelle de la bibliothèque. En poste depuis seulement un mois, elle fait la nique à la réglementation et surtout à Mimi le Troll!

Donc voilà , dédicace spéciale.

Et sinon, aujourd'hui, j'ai enfin trouvée une machine à café dans l'Institut! Wouais!

C'est beau la Recherche...

lundi 6 octobre 2008

Quand Tom s'emmerde et qu'il abuse de la cam...

... ça donne une remake de Blair Witch...


Tremble mortel, ce mal est contagieux...

vendredi 3 octobre 2008

Quelques morceaux de quotidien...

Le quotidien de tout un chacun se compose de plusieurs cartes, telle une main dans le grand jeu de la vie. On a toujours des cartes, tant qu'on a pas perdu la partie. On en cache beaucoup, pour ne pas dévoiler tout son jeu. On en montre certaines, pour que les autres joueurs sachent aussi que vous êtes encore dans le coup. On en dépose quelques unes de temps en temps, pour qu'elles servent à quelque chose ou on les remet dans le tas, sous la pile, histoire de changer de main, de renouveller le dit quotidien. Puis on en tire de nouvelles, au sort, et on se les cale entre les doigts... Sans parler des joker ou de celles qu'on glisse dans la manche, mais ça c'est une autre histoire.





Là, ce soir, vu que je suis tombé sur la carte "il est 22 h et je suis fatigué", ce qui me fait jouer la carte "je m'ennuie devant mon ordinateur, et je médite, sagement, sur les choses de la vie qui n'ont aucun intérêt", je vais vous montrer quelques-unes des autres cartes qui composent ce tour de ma vie.





Suivez la métaphore.







Carte à puces : je suis installé dans mon appart', j'y rentre tous les soirs. J'aime prendre une douche, quotidiennement, c'est une sorte de tic (pas de tique, de tic (et toc!)), ça me fait du bien, quoi... Mais j'ai pas de douche. Le combiné n'est pas bien raccordé au rés-eau et, quand on dit à-l'eau, y a rien qui vient. Un peu comme si la demande de dépannage effectuée à l'accueil (aussi charmant qu'un piège à souris, l'accueil) était tombé dans l'oreille d'un sourd. Sont pas connectés non plus à l'accueil.


***





Carte réseau : oui, juste pour filer la métaphore et dire que le réseau internet de la résidence se déconnecte aussi quotidiennement...


***





Carte à gratter : quotidiennement, je mets le nez dehors. Je hume l'air frais de la ville. Enfin, j'essaye d'attraper celui qui se promène au-dessus des odeurs diverses et variées qui hantent le secteur (pipi tout frais du matin devant le lycée proche de chez moi, momie avariée dans le métro, pot d'échappement à peu près partout, et une odeur salée-cuivrée que je n'ose identifier, parfois, au détour d'une rue...). Bref, la ville c'est beau mais c'est sale. Au moins ca me donne des points de repère, je peux presque circuler les yeux fermés maintenant. D'ailleurs, des fois, j'préfèrerais...


***



Carte géographique : oui oui, celle du métro. Ca y est je suis parisien, là, je sais me repérer par rapport aux gueules de métro. A défaut de voir les arbres et les clochés d'églises. Et je kiffe grave le métro. Là les gens sont proches de vous, toujours à l'écoute, ils vous regardent sans vous juger... normal, ils vous regardent sans vous voir. Le métro c'est merveilleux, sensationnel, c'est comme... c'est comme... comme être un virus qui infecte un supositoire géant remontant les boyaux de la ville.

Vite, Tarzan, une feuille de bananier!



***


Carte des desserts : ah bah oui, faut pas l'oublier celle-là, parce que la bouffe c'est quotidien. Et essentiel. Super important. Presque vital quoi, même si ca l'est moins que la boisson. Ma carte gastronomique est très calorique. Elle va prendre feu carrément si ça continue. Et moi avec. Non parce que j'ai une devise qui s'est imposée d'elle même, qu'on le veuille ou non, comme un pou sur la tête d'une chauve-souris (ben oui, ôtez une certaine chose au raisonnement, et ca devient facilement illogique). "Manger économique oui, manger équilibré non". Et pour être sûr que le nutella tasse bien le café avec les pâtes, je rime : "Manger économique oui, manger écologique non!" Vous comprenez rien? Normal, c'est ça le secret : le bourrage de crâne empêche de penser, le bourrage de panse empêche d'avoir faim. Et oui, je serais prof dans une vie future. Et non vous n'aurez pas la carte des vins.



Il y a plein d'autres cartes avec lesquelles jouer.



La carte bancaire par exemple...








Heureusement y a le joker, mais cette carte là je la garde en secret...
En attendant, vu que vous êtes sage, une image!

Les choses bizarres de la vie...


Les choses bizarres de la vie c'est des trucs qui font... ben qui font rien et on les laisse faire. Mais c'est juste bizarre et ce sont des petites choses qui interpellent l'observateur averti - ou non - qui se dit, en les voyant... "Ouais... no comment..."




Les choses bizarres de la vie c'est...




... c'est le jardinier qui arrose le gravier, dos aux fleurs...




... c'est l'odeur de momie décongelée qui hante le métro, sans que personne ne la voit...




... c'est le pigeon qui vole dans un magasin (sans jeu de mot, juste un symbole... )...




... c'est la paire de chaussures qui attend au tournant de la rue, en quête d'un peu de sérénité peut-être...


... c'est la rencontre imprévue, impromptue, impossible, mais vraie...


... c'est le hublot sur la porte de la salle de bains...


... c'est...