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vendredi 3 octobre 2008

Quelques morceaux de quotidien...

Le quotidien de tout un chacun se compose de plusieurs cartes, telle une main dans le grand jeu de la vie. On a toujours des cartes, tant qu'on a pas perdu la partie. On en cache beaucoup, pour ne pas dévoiler tout son jeu. On en montre certaines, pour que les autres joueurs sachent aussi que vous êtes encore dans le coup. On en dépose quelques unes de temps en temps, pour qu'elles servent à quelque chose ou on les remet dans le tas, sous la pile, histoire de changer de main, de renouveller le dit quotidien. Puis on en tire de nouvelles, au sort, et on se les cale entre les doigts... Sans parler des joker ou de celles qu'on glisse dans la manche, mais ça c'est une autre histoire.





Là, ce soir, vu que je suis tombé sur la carte "il est 22 h et je suis fatigué", ce qui me fait jouer la carte "je m'ennuie devant mon ordinateur, et je médite, sagement, sur les choses de la vie qui n'ont aucun intérêt", je vais vous montrer quelques-unes des autres cartes qui composent ce tour de ma vie.





Suivez la métaphore.







Carte à puces : je suis installé dans mon appart', j'y rentre tous les soirs. J'aime prendre une douche, quotidiennement, c'est une sorte de tic (pas de tique, de tic (et toc!)), ça me fait du bien, quoi... Mais j'ai pas de douche. Le combiné n'est pas bien raccordé au rés-eau et, quand on dit à-l'eau, y a rien qui vient. Un peu comme si la demande de dépannage effectuée à l'accueil (aussi charmant qu'un piège à souris, l'accueil) était tombé dans l'oreille d'un sourd. Sont pas connectés non plus à l'accueil.


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Carte réseau : oui, juste pour filer la métaphore et dire que le réseau internet de la résidence se déconnecte aussi quotidiennement...


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Carte à gratter : quotidiennement, je mets le nez dehors. Je hume l'air frais de la ville. Enfin, j'essaye d'attraper celui qui se promène au-dessus des odeurs diverses et variées qui hantent le secteur (pipi tout frais du matin devant le lycée proche de chez moi, momie avariée dans le métro, pot d'échappement à peu près partout, et une odeur salée-cuivrée que je n'ose identifier, parfois, au détour d'une rue...). Bref, la ville c'est beau mais c'est sale. Au moins ca me donne des points de repère, je peux presque circuler les yeux fermés maintenant. D'ailleurs, des fois, j'préfèrerais...


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Carte géographique : oui oui, celle du métro. Ca y est je suis parisien, là, je sais me repérer par rapport aux gueules de métro. A défaut de voir les arbres et les clochés d'églises. Et je kiffe grave le métro. Là les gens sont proches de vous, toujours à l'écoute, ils vous regardent sans vous juger... normal, ils vous regardent sans vous voir. Le métro c'est merveilleux, sensationnel, c'est comme... c'est comme... comme être un virus qui infecte un supositoire géant remontant les boyaux de la ville.

Vite, Tarzan, une feuille de bananier!



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Carte des desserts : ah bah oui, faut pas l'oublier celle-là, parce que la bouffe c'est quotidien. Et essentiel. Super important. Presque vital quoi, même si ca l'est moins que la boisson. Ma carte gastronomique est très calorique. Elle va prendre feu carrément si ça continue. Et moi avec. Non parce que j'ai une devise qui s'est imposée d'elle même, qu'on le veuille ou non, comme un pou sur la tête d'une chauve-souris (ben oui, ôtez une certaine chose au raisonnement, et ca devient facilement illogique). "Manger économique oui, manger équilibré non". Et pour être sûr que le nutella tasse bien le café avec les pâtes, je rime : "Manger économique oui, manger écologique non!" Vous comprenez rien? Normal, c'est ça le secret : le bourrage de crâne empêche de penser, le bourrage de panse empêche d'avoir faim. Et oui, je serais prof dans une vie future. Et non vous n'aurez pas la carte des vins.



Il y a plein d'autres cartes avec lesquelles jouer.



La carte bancaire par exemple...








Heureusement y a le joker, mais cette carte là je la garde en secret...
En attendant, vu que vous êtes sage, une image!

1 commentaire:

bah moi quelle question! a dit…

Pas mal, pas mal du tout même. Tu te révèles au fur et à mesure... tu te révèles fin philologue d'ailleurs ! Chapeau pour les jeux de mots.