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vendredi 23 octobre 2009

Temps qui roule n'amasse pas mousse...


J'ai le vert tout enfoui, aux tréfonds des sous-sols de mon inconscient mis sous clé dans un coffre de fer. J'ai la nostalgie qui point le bout de son nez humide, le sentiment de perte qui s'écoule dans le goulot de ma mémoire instinctive, au fur et à mesure que les heures s'égrènent à la montre qui rythme mes journées sordides. Le froid qui endort tout paralyse les flammes de ma confiance, le souvenir des ères insouciantes d'un âge d'or que je n'ai jamais vraiment connu mais que je sens blotti aux racines de mon existence, tel un bulbe floral que la terre gelée retient -peut-être - pour l'éternité. Est-ce la trace de ce passé inconnu, inconscient, qui me rend si nostalgique? Comment regretter ce qui ne fut jamais, à moins que le désir qui mobilise ce monde soit une force telle qu'elle dépasse les temps et déploie ses ailes dans un futur qui n'est que celui de la nuit primordiale?
J'ai la rage d'avoir perdu ce que je n'ai jamais eu, j'ai une haine sourde contre la société qui m'entoure et les règles qui m'empêche de sortir de terre, un regret contenu qui explose en colère de vivre privé des membres qui faisaient la richesse de l'oubli... Je me sens Telebinu à l'approche de l'hiver, furieux contre les dieux, furieux contre les hommes, prêt à tout envoyer promener pour s'endormir et -peut-être - ne jamais se réveiller. Cela passera, quand la déesse repassera, celle qui m'ouvre ses bras en m'ouvrant au monde, comme plus neuf à chaque fois. Mais voilà, j'ai bien choisi ce pseudo, la peur et l'angoisse, qui engendrent cette colère boudeuse, se manifestent chaque fois, quand l'environnement m'écrase, quand le temps me presse et m'éloigne des instants de bonheur pour m'approcher plus encore de ceux du regret...

Endors-toi, Telebinu, endors-toi...

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