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samedi 26 septembre 2009

Lierre en fiolie...

Bon, j'vous remets dans le contexte. C'est sans conteste le contexte le plus détestable de ma vie administrative à Paris. Oui, parce que j'fais dans l'administratif aussi, 'fin la paperasse, les signatures, les voyages entre postes et autres bureaux de fonctionnaires.

J'en déduis qu'il y a trois types de fonctionnaires.
Le premier est un type discret, qu'on remarque peu mais qu'on apprécie au regard du second type. Il s'agit de l'administrateur conscient de son travail, qui le fait, avec tout l'humour que sa condition requiert pour la supporter. Certains énergumènes de ce type me sont proches et sont du genre craquant quand on les voit au coeur de leur activité, pesant savamment 80% de déconnade à la pause café et 18% de planchage sérieux, si possible dans l'urgence. Restent 2%, oui je sais, qui sont à leur discrétion...
Le second type est de ceux qu'on a envie de passer par la fenêtre pour qu'ils aillent tamponner le pavé, celui de la rue Saint-Jacques en l'occurence. On peut voir pour exemple les membres du bureau des inscriptions, validations et transferts de l'Université de Paris IV-Sorbonne, dont on a l'impression, à les regarder, 1) qu'ils se demandent ce qu'ils foutent là, et 2) que la réponse évidente ne les fait pas marrer. Ceux-là se vengent volontiers sur le premier individu qui leur demande d'être bienveillant et obligeant. Cet individu appartient souvent à la dernière catégorie.
Il s'agit en vérité du futur fonctionnaire, celui qui sait qu'il aura un jour à trancher entre l'une et l'autre situations ci-dessus décrites ou décriées pour ne pas finir hors-catégorie. C'est mon cas...

Ben franchement, autant j'ai plaisir à me réveiller le matin avec un membre du premier type dans mon lit, autant j'en ai bavé de me frotter toute la semaine à l'insipidité du deuxième. Je suis donc comme qui dirait dans l'anxiété d'une inscription administrative imparfaite et galère. J'attends de voir s'il faudra étouffer la nana des transferts avec la photocopie de mon diplôme (ce qui ne manquera pas de lui donner des couleurs et un peu d'adrénaline, ça ne peut que lui faire du bien) ou bien lui dire combien elle m'a fait mal au coeur une fois que j'aurai la certitude que mon statut d'étudiant ( = futur fonctionnaire du premier type) n'est plus remis en jeu sur l'autel de la stupidité administrative.

Quel est donc le rapport entre ça et le titre? rien, ou presque, sinon que je suis tout content d'avoir pu (malgré la contagion de cette folie qui a bien failli me pourrir même mon week-end) passer un après-midi avec deux de mes plus belles femmes, à savoir la fonctionnaire du premier type sus-mentionnée et mon adorable future infirmière misanthrope de sister. J'en ai eu des craquages au slip, dont un magnifique pendentif du style steampunk bought in Edemonium : un caducée dont le serpent enserre une fiole de verre, dans laquelle j'ai pour l'instant choisi de coincer une feuille de lierre, ce qui ne surprendra aucun des salopards de païens qui me connaissent.

Photo à venir.

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